Je te parle, recueil de poèmes nationalistes sorti chez Elites d’Afrique éditions au Cameroun, est signé Romaric W. Tchouante. Son auteur a fait de hautes études en Marketing & Commerce, mais c’est l’âme du poète qui l’habite. Au musée des Civilisations à Dschang, Elite d’Afrique éditions, un nouvel éditeur qui se positionne doucement mais sûrement dans l’espace littéraire camerounais, l’a présenté lors de la dédicace qui a eu lieu le 16 octobre,  comme une plume sûre dont on entendra parler dans les prochaines années.

Dédicace du livre au Musée des Civilisations à Dschang.

Quand l’histoire parle à la jeunesse

 

Je te parle… est le premier livre du poète, un recueil aux relents  historiques.  Le décor est planté dès les paratextes, notamment l’illustration de couverture qui donne un tableau bien singulier ou plutôt une carte géographique, représentant le globe, l’Afrique et le Cameroun, tous enchaînés par les liens d’un destin commun. Si ces chaînes sont rompues  au  niveau de la carte du Cameroun, ce n’est pas un hasard car, la parole de Romaric Tchouante se veut libération : libération des chaines, libération de la barbarie, libération de la peur et des horreurs, libération des tristes mentalités et libération des Hommes ; ce qui pourrait justifier le choix des couleurs dominantes (Rouge vif et noir) sur le titre et la couverture. Et pour cela, le processus de libération doit commencer par le Cameroun car « A la suite de Césaire (…) le poète s’est armé de pas moins 27 textes pour aller en guerre contre tous ceux qui ont bâti leur prospérité sur la pauvreté des misérables » (p. 9) comme le souligne le préfacier Dr Tchouankap Jean-Claude.

Le livre est d’une actualité aussi brûlante que les pages arrachées de l’histoire nationale et continentale. Le poète s’abreuve aux sources historiques.

 

Une histoire inachevée du Cameroun

Dans son aspect historique, le poète passe en revue les périodes sombres de l’histoire du Cameroun et de l’Afrique par le regard froid et sans condescendance qu’il jette sur la présence coloniale :

De ta casquette de missionnaire

 Tu frappas très tôt à ma porte

 Le soir venu,

Ton armée occupa ma terre

Le texte de l’œuvre n’est donc pas un pis-aller en ce sens que l’auteur de Je te parle… réinterroge cet espace mémoriel qu’est notre histoire, pour questionner les problématiques au cœur du « Vivre ensemble » qui continuent de faire perdre au continent, ses enfants, ses valeurs, ses cultures et ses identités.

 Je m’interroge 

 Pourquoi la jeunesse s’effrite et s’enfuit à l’extérieur ?

Ainsi parle le poète.

Le poète Romaric Tchouante parle au Cameroun et au monde. Il appelle chacun au « devoir de mémoire et d’action » comme il l’écrit dans les vers suivants


                                                                                                          Collins Teamo

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