Le Meeting International du Livre et des Arts associés (MILA) est un marché de rencontre, d’échange et de promotion autour du livre et des  arts. Il vise à contribuer à l’intégration des peuples africains par l’art.  La troisième édition s’ouvre à Abidjan ce 04  décembre 2019.  Yves Arsène Kouakou, promoteur de ce rendez-vous  nous explique les raisons de l’engagement du MILA pour la culture et les arts, il évoque aussi les challenges et les attentes nourries par cet évènement déjà incontournable dans la ville Abidjan.

Le Meeting International du Livre et des Arts associés (MILA) est à sa troisième édition !

Oui, effectivement cette année nous serons à la troisième édition du MILA. Telle la vie d’un être humain, notre évènement poursuit tout doucement sa croissance.

Quelle sont les grandes mues du MILA par rapport au deux éditions précédentes ?

2019 est l’édition véritablement internationale du MILA puisque le Burkina Faso, le Togo et la Guinée seront de la partie. Nous aurons également une soirée gala de clôture où nous décernerons les prix MILA du livre francophone, de l’édition, des arts et bien d’autres.

Cette année vous avez décidé de mettre à l’honneur le promoteur culturel Burkinabé Mahamadou Kantagba. Comment justifiez-vous ce choix ?

Après l’écrivain Ivoirien Alain Tailly en 2018, nous avons porté notre choix sur le promoteur culturel Mahamadou Kantagba pour plusieurs raisons. D’abord, le parcours de l’homme même est une inspiration en ce sens qu’en dehors de sa profession de mécanicien, Mahamadou est un passionné du livre. Il est promoteur du festival les Rendez-vous du Livre et du Savoir (RELIS), un festival littéraire qui se déroule chaque année à Diparga, une ville du Nord du Burkina Faso. A côté du festival, Mahamadou parcourt tout le Burkina Faso avec son bibliobus pour inculquer le goût de la lecture aux enfants. Ensuite, en tant qu’espace de promotion et de valorisation des initiatives africaines, le MILA avait le devoir de saluer le travail d’un homme qui se bat comme il peut pour imposer le livre et la lecture au pays des hommes intègres. Enfin, le nom de Mahamadou a fait l’unanimité au sein du commissariat du MILA lors de la sélection de l’invité d’honneur 2019.

Revenons au commencement du MILA, qu’est-ce qui vous a amené à créer le MILA ? Quels étaient les objectifs majeurs de ce grand meeting culturel et ses atouts ?

Abidjan fait partir des cinq nations africaines culturelles.  Pourtant, à y voir de près, beaucoup de domaines de l’art sommeillent par manque d’espaces de promotion. Nous avons donc voulu mettre sur pieds un évènement qui réunirait ‘’les arts frustrés’’ et permettre à leurs pratiquants de se faire connaître et toucher le reste du monde.

Le MILA jouit d’énormes atouts. En plus d’être le seul évènement ouvert à tous les arts, il fait la part belle aux jeunes talents. Le MILA promeut à 90% des initiatives jeunes et comble ainsi un manque véritable chez les jeunes qui se plaignaient de ne pas avoir un évènement fait pour eux.

Trois ans déjà que ça marche. Comment arrivez-vous à financer un tel évènement ?
(Rires) La question qui ne manque jamais dans les interviews. Le MILA est un évènement financé 90% par ma structure Qoiqoo Communication, c’est-à-dire que tout est fait à partir de fonds propres. Il y a aussi le soutien de personnes de bonnes volontés.

A côté du MILA il y’a le SILA (Salon International du Livre d’Abidjan) : dites-nous quels rapports avez-vous avec cet autre grand évènement culturel ivoirien ?

Le SILA est l’évènement majeur dédié au livre en Côte d’Ivoire. J’y participe chaque année en tant qu’auteur mais je n’entretiens pas de rapports particuliers avec les organisateurs. Le moment viendra certainement pour ce volet mais pour le moment j’évolue seul.

Que pouvons-nous vous souhaiter pour les prochaines éditions ?

En 2021, nous serons à la 5e édition du MILA et notre vœu est d’en faire l’évènement culturel majeur de la zone UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine) à cette date. Et cet objectif ne peut être une réalité sans la contribution des partenaires et des acteurs culturels d’ici et d’ailleurs. Nous souhaitons donc une mobilisation à nos côtés à chaque édition du MILA.


Propos recueillis par Njipendi Daouda

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