Hier, mercredi 21 juillet, les jeunes auteurs, lauréats du prix de la Jeune plume Camerounaise ont été accueillis à la Librairie des Peuples Noirs à Yaoundé à l’occasion d’un événement rare dans la capitale camerounaise : une remise de prix littéraire. L’initiative vient de la Fondation GENOO, une idée du Professeur Maurice Kamto, écrivain et homme politique Camerounais.
Il est 14 heures à la Salle SAMBE de la Librairie des Peuples Noirs, ils arrivent par petits groupes, souriant, parfois accompagnés des amis ou des parents. Ils sont jeunes : au moment où ils soumettaient leurs nouvelles au jury, ils avaient entre 16 ans et 25 ans. Ils sont aujourd’hui les lauréats du Prix de la Jeune Plume Camerounaise, un concours littéraire lancé par Maurice Kamto en 2015.
Le premier lauréat de la plus récente édition, le jeune Maxime Tala Fotié est arrivé de Fokoué dans l’ouest du Cameroun, pour recevoir son prix : «Je crois que c’est une bonne initiative qui suscite des passions d’écriture, et qui est un tremplin pour des jeunes auteurs ». Le Prix de la Jeune plume Camerounaise est sa première distinction littéraire et il pense que c’est une chance pour les autres jeunes auteurs : « S’il y avait plusieurs organismes qui organisaient des concours d’écriture, la littérature camerounaise en serait bien gagnant, de nombreux écrivains émergeraient et la société s’intéresserait de plus en plus à la littérature ».
Raoul Djimeli, activiste culturel travaille pour la fondation GENOO, institution de promotion des talents, projet lancé par Maurice Kamto il y a plus de 10 ans. « La fondation Genoo est une institution apolitique et privée à but non lucratif. Elle a pour objet la stimulation et l’accompagnement de l’esprit d’innovation et de créativité au Cameroun. Le Prix de la Jeune plume Camerounaise est une idée lumineuse parce depuis sa création, on voit bien qu’il y a pas mal de copies du même projet dans le paysage culturel camerounais. C’est une compétition qui a donné naissance à d’autres compétitions. »
Chaque année, les lauréats de Prix de la Jeune Plume Camerounaise reçoivent leurs récompenses des mains du Président de cette fondation, le Professeur Maurice Kamto. Cette année encore, le Professeur a tenu à venir encourager les jeunes. Arrivé comme un invité surprise à la cérémonie, il donne des conseils aux lauréats et aux jeunes auteurs présents dans la salle « On peut commencer à écrire spontanément, mais si on veut devenir un auteur on doit apprendre à écrire ».
Et pour que les jeunes apprennent à écrire, le Professeur Maurice Kamto annonce le lancement des ateliers d’écriture de sa fondation dans les prochains jours. « Mon rêve c’est d’avoir un vrai marché littéraire au Cameroun, avec des livres produits au Cameroun, reconnus et vendus à l’international ».
Le prix de la Jeune plume Camerounaise est ouvert aux jeunes auteurs Camerounais écrivant en anglais ou en français. La prochaine édition sera lancée en septembre prochain.
Eliza Zedong