C’est à l’Académie des Beaux-arts de Kinshasa que la septième Fête du Livre de Kinshasa a tiré ses rideaux ce samedi 22 février 2020 avec la remise du Prix Makomi à l’écrivain Éric Ntumba, pour son tout premier roman  Une vie après le Styx, publié l’année dernière chez l’Harmattan. In-Koli Jean Bofane quant à lui a reçu le Prix d’honneur Makomi pour l’ensemble de son œuvre.

Une grande librairie éphémère

À cette septième fête, Kinshasa a accueilli une trentaine d’auteurs et éditeurs dont Djaili Amadou Amal, Elisabeth Mweya Tol’Ande, Valérie Manteau, Zukiswa Wanner, Richard Ali, Aimée Mambou Gnali, Tata N’longi Biatitudes. L’esplanade de l’institut français de Kinshasa s’est muée à l’occasion en une librairie éphémère où plusieurs libraires y ont posé leurs valises… des livres, parmi lesquels l’association des bouquinistes de Kinshasa – ces vendeurs des livres qu’on trouve à presque chaque coin de rue à Kinshasa.

Affiche Officielle FLK 2020

Livre en balade

La Fête du livre a traversé les frontières de la république de la Gombe  pour atteindre les recoins de la capitale congolaise. Quand Lolvé Tillmans, Anne-Sophie Subilia et Missy Bangala allaient à la rencontre des élèves dans les écoles kinoises, Julien Loiseau, Nadia Yala, Benoit Virot et Gabriel Okoundji échangeaient sur divers thématiques avec les amoureux du livre dans les bibliothèques et librairies, Wilfried N’Sondé et Gauz animaient des ateliers d’écriture, Djaili Amadou Amal et Ange Kasongo croisaient le fer avec les lecteurs lors d’un jeudi critique.

Un espace de promesse

Des nouvelles parutions comme Bateki Mboka, (ils ont vendu le pays) de Tata N’longi Biatitudes, des projets novateurs à l’instar de Genèv’Africa initié par Max Lobé en vue de nouer des échanges littéraires et culturels entre la Suisse romande et l’Afrique. Il y a eu même une visite au parc Lola Ya Bonobo (paradis de Bonobo).

Un autre point à souligner est la participation active des collectifs et structures littéraires kinois tels que l’Association des Jeunes Ecrivains du Congo, le café littéraire de Missy, le Collectif Envie d’écrire avec le mérite de démontrer l’appropriation par la jeunesse de la littérature casant le mythe selon lequel les jeunes congolais ne s’intéressent pas à la littérature. Le constat est alors sans appel, les congolais – jeunes ou vieux – lisent, aiment lire et écrivent mais souffrent d’une déconsidération totale du pouvoir public en matière de livre.


Merdi Mukore

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *